Chroniques du lac Long
Écrire une chronique sur le lac Gagnon, c’est aussi faire un retour sur le passé et essayer de se rappeler ses débuts au lac, pour ceux qui y étaient à partir de 1950, dont moi. Mais c’est aussi se remémorer ou vouloir raconter ce qu’on sait du lac Gagnon, dont son nom d’avant 1968, soit le lac Long. Cette chronique ne se veut pas un cours d’histoire, mais un retour dans le temps s’impose quand même un peu. Ce sera aussi une suite de petits récits qui donneront une idée de ce qu’était le lac et de ce qu’il est maintenant. Sans prétentions. L’idée de cette chronique est celle de Louis St Hilaire, actuel président de l’Association des propriétaires du lac Gagnon (APLG). C’est un “ vieux ” du lac comme moi, ou presque. Mes plus vieux souvenirs datent de 1950 environ. Avant, ce sont les versions de mon grand-père Albert. Ses souvenirs à lui ce sont ceux de son père Georges, qui a baptisé certains de ses enfants à Duhamel en 1902-03.
Commençons donc par ses premiers habitants, des Algonquins. Je ne reculai pas jusqu’en 1653, où ceux-ci furent décimés par les Iroquois au lac Nominingue selon les récits de l’époque. L’histoire pour nous et pour certains habitants de Duhamel et ses descendants débute approximativement à la colonisation de la région, soit fin du 19e siècle. Une des premières cartes sur laquelle on voit le lac Long a été produite par Joseph Bureau explorateur et arpenteur. Tout un personnage. Elle a été préparée selon les instructions de la compagnie forestière Gilmour & Co. en 1852 et dont voici le lien: Plan North Nation 1852 pour ceux qui voudraient la voir à l’écran. La version papier se trouve en page annexe. Évidemment, c’est le bois qui intéresse les forestiers, en particulier le pin blanc, alors en abondance et de très bonne qualité. Sur cette carte on y voit aussi les portages indiens. Ce document permet de supposer que les paysages que l’on voit actuellement diffèrent sensiblement de ceux de cette époque. Le grand pin blanc, dont un spécimen typique de l’époque peut être encore croisé sur le sentier Caroline dans la forêt ancestrale, a plus de 12 pi (4m) à la base! Aujourd’hui, le pin blanc se fait plus rare. On n’a qu’à regarder le sommet des montagnes vue du lac. Ceux qui dépassent beaucoup plus que les autres sont les derniers témoins de cette époque.

Qui habitait au lac Long à cette époque? Selon un recensement de 1861 (Recensement 1861) par les Sulpiciens au lac Long (nom indien Kajakokanak, qui signifie long) et au Grand lac Preston, alors appelé Grand lac du Poisson Blanc (Atikamekong en Algonguin), il n’y avait que des Algonquins sauf un canadien marié à une autochtone habitant sur ce dernier. On y retrouve aussi certains noms ou prénoms qui ont encore un usage aujourd’hui au lac Gagnon. Pointe-à-Baptiste, Dam-à-Tanascon, Creek Simon (rivière Ernest), Roche-à-Jean (au sud ouest du lac avant d’arriver à la grande plage. Ces appellations font référence à Simon Kanawato, Jean-Baptiste Bernard, Louis nascon. Nous verrons dans une prochaine chronique l’arrivée des premiers colons et leur impact sur le lac Long
Article du journal Le Droit (17 décembre 2015)
2e partie, l’arrivée
C’est vers 1880 que s’est amorcé l’arrivée des premiers colons à Duhamel. À cette époque, le lac Long était déjà sous l’effet de la drave, créant ainsi l’île de la Pointe-à-Baptiste, avec une montée des eaux causée par l’écluse sur la rivière Petit-Nation. Sur une carte de 1884 (écluse aux épinettes) on y mentionne bien une écluse et non un barrage. Est-ce à dire que les draveurs pouvaient circuler entre la Chute de la Montagne et le lac Long, facilitant ainsi leur travail? En visitant le site de la « Dam à Tanascon », on y voit bien deux structures sur le lit de la rivière. Vous y trouverez aussi un panneau d’interprétation historique. Le site est situé à quelques dizaine de mètres du premier rapide de la rivière. Aussi accessible par un petit sentier en partance du chemin.
L’île de la Pointe-à-Baptiste était déjà habitée, probablement par Jean-Paptiste Bernard, un algonquin. Né en 1829 au lac Long, on le retrouve vivant sur sa ferme avec sa femme et ses quatre enfants en 1884. La carte ci-jointe (carte de l’arpenteur Mathieu, 1884) nous montre quatre bâtiments. En 1896, une autre carte, celle de l’arpenteur McLatchie nous donne plus de précision (Plan détaillé Pte-à-Baptiste). Comme mentionné dans la chronique précédente, il n’était pas seul à habiter au lac Kajakokanak (Long en algonquin). Simon Kanawato, celui qui donna son nom au lac Simon y vivait aussi, de même qu’Amable Canard blanc, du nom de l’île sur le lac Simon.
C’est aussi probablement le même Jean-Baptiste ou son fils Jean qui a donné son nom à la petite île de roche à l’embouchure de la rivière Petite-Nation, la Roche-à-Jean. Selon les récits de l’époque, une femme accompagnant les draveurs lors d’un voyage de bois, fut effrayée par un violent orage qui s’était levé sur le lac Gagnon. Pouvant difficilement manœuvrer le bateau avec l’estacade de bois qu’il traînait, elle fut laissée avec un indien du nom de Jean sur l’îlot pour la nuit On vint les rescaper le lendemain. L’histoire de cette femme vient de mon grand-père. Il parlait alors de sa mère. C’est la même histoire qu’on raconte au village. Une ancre de bateau a été retrouvée près de l’île et installée à l’entrée du village à Duhamel.
Avant la naissance de tout village, il y a d’abord l’arrivée de gens, qui, dans l’espérance d’une vie meilleure, décident d’aller s’implanter dans une région qui leur paraît favorable, soit par ce qu’ils en ont entendu parler, soit parce que les autorités décident de coloniser une région et de donner des terres, soit parce qu’ils pensent y trouver du travail et d’y fonder une famille. Ou tout simplement mais plus rarement par goût de l’aventure. À la fin du 19e siècle, la vie de tous les jours était déjà une aventure pour la plupart des gens ordinaires.
Alors que les premiers arpentages d’exploration se terminent, le lac Long est administrativement divisé en deux territoires, le canton Gagnon et le canton Preston. Duhamel s’appelle alors Preston. Les premiers colons à venir s’établir à Duhamel et au lac Long le feront à partir des années 1880. Le chemin menant au lac Long, appelé alors « chemin Mercier » sur certaines cartes, était rudimentaire. C’était plutôt un chemin de chantier… Car ce qui attirait les colons qui venaient s’établir, c’était la possibilité de travailler dans les chantiers l’hiver et sur une ferme le printemps venu.
Un des premiers à venir s’établir au lac Long fut le Rév. Amédée Thérien, chapelain de l’école de réforme de Montréal, connue aussi sous le nom de Mont St-Antoine. Arrivé en septembre 1880 avec quelques jeunes adultes ou ados dans l’espoir de les « réformer » en les intéressant à l’agriculture, il s’installa à l’embouchure de la rivière en face de la presqu’île. Il apportait avec lui quelques deux mille plants de vigne qu’il planta sur l’île dans l’espoir d’y produire du vin. Malgré ses efforts louables, ces jeunes colons veulent tout abandonner. Il ne reste aujourd’hui que le nom de l’Île-à-Raisins. Voici ce que raconte l’abbé Proulx lors d’une expédition de 8 personnes au lac Long pour visiter la jeune colonie (Voyage au lac Long, Rév. J.B. Proulx, Imprimerie du nord, 1882).
- Voyage au lac Long, Rév. J.B. Proulx, Imprimerie du nord, 1882
La maison s’élève sur une pointe qui s’avance dans le lac, langue de terre qui peut contenir en superficie une douzaine d’arpents propres à la culture. Déjà, tout à l’entour, une clairière de trois arpents s’est faite jour à travers les sapins, les érables el les grands ormes dont les troncs énormes gisent sur le sol comme des géants vaincus et mutilés.
A quatre arpents en arrière, une montagne, haute de cent pieds, coupée à pic, sur le sommet de laquelle repose une couronne de beaux arbres met la demeure à l’abri des vents du nord et de l’ouest. Au flanc de la montagne, à cinquante pieds du sol, s’enfonce une grotte qui ressemble à une bouche entr’ouverte ; au-dessus s’avance perpendiculairement un bloc formé d’une seule pierre qui offre l’apparence d’un nez gigantesque: de là le nom de Butte-au-nez.
J’ai bien essayé avec mon ami Gérard de retracer cette grotte, mais en hiver et en raquettes, avec beaucoup trop de neige au sol, nous n’y sommes pas parvenus. Ce n’est que partie remise!
Mais même si les premiers colons à s’établir le long de la rivière n’obtiennent leurs titres qu’à partir de 1900, plusieurs sont arrivés dès 1882, dont Grégoire Carrière. Ce fut presqu’exclusivement au sud du lac et allant jusqu’à la Pointe-à-Baptiste que les premiers lots furent alloués. On y retrouve les noms de Joseph Carrière (1893), Louis Tanascon (1901), Georges et Émilien Chartrand (Eh oui, mon arrière-grand père et son père Émilien, 1902), Joseph Émard (1901), et plus tard, Arthur Lamontagne (1919), Lucia Delorme (1930). Ce dernier lot situé à droite de l’ancien camping Poliquin, deviendra plus tard un lieu de villégiature important à partir de 1940.

En 1887, un chemin (carte arpentage chemin de colonisation) fut construit entre Duhamel et Nominingue afin de relier la région d’Ottawa avec les Hautes Laurentides, dans le but de favoriser la colonisation, alors encouragée par le curé Labelle. Ce chemin, dont certains tronçons existent encore intégralement, comme le sentier Le Chemin du Roi (Club Skira, carte des pistes) aura coûté 12,447.08$ plus 5000$ pour l’exploration!
- carte arpentage chemin de colonisation
- Club Skira, carte des pistes
Dès 1889, un premier colon en partance de Nominingue, Maxime Dumoulin, vint s’établir avec ses 8 garçons et une fille presqu’à l’embouchure de la rivière Ernest, appelée alors le Creek Simon. L’emplacement de sa ferme, encore visible plus de cent ans plus tard, a été chambardée lors de la coupe forestière qui a suivi la tornade de 2006.

Dans une prochaine chronique, nous verrons l’arrivée du chemin de fer et la venue des premiers touristes au Lac Long, soit la période 1930-1960.
3e parite, La Singer, les « chalets du Lac Long et les clubs des Américains
À peine sorti de la « grippe Espagnole » de 1918-20, les choses vont commencer à s’activer au lac Long. Pendant longtemps, la seule activité qui perturbait la tranquillité du lac avait été la drave. Les billots arrivaient au lac Long par le « creek Simon » (rivière Ernest) et la Petite-Nation. Ils étaient retenus à leur arrivée au lac par des estacades pour ne pas qu’ils se perdent sur le lac. On peut encore en voir les vestiges à la sortie de la rivière Ernest. Ils étaient ensuite remorqués par bateau jusqu’à l’entrée de la rivière. L’ancre d’un de ces bateaux de drave a d’ailleurs été retrouvée près de l’entrée de la rivière Petite-Nation. Mais cela allait changer avec l’arrivée de la Compagnie Singer.

La Singer à Duhamel.Source T.N.V.R
En 1923, cette compagnie est à la recherche de bois dur pour ses machines à coudre, principalement du merisier. Elle achète une concession de 500 miles carrés pour la somme de 500,000$. De Thurso jusqu’au sud de Mont-Laurier, ce sera son territoire. Mais le bois dur flotte mal. Ça tombe bien, le bois mou avait été grandement exploité par la Edwards & Co. Elle entreprend donc de construire un chemin de fer (exploité par la Thurso Nation Valley Railway ) reliant l’usine de Thurso au lac Fascinant. Ce sera fait par étapes. Un premier tronçon se rendra jusqu’au lac Iroquois en 1930. La dépression ralentira les activités pour quelques années. Puis, la majeure partie du bois intéressant ayant été récolté jusqu’au lac Chevreuil, on retirera les rails de cette section et on prolongera, à partir de 1938, les rails pour finalement atteindre Duhamel en 1940. La Singer construira des maisons pour ses employés et fera de Duhamel son quartier général.
La 2e guerre mondiale commença à faire sentir ses effets autant sur la demande de bois spécialisé (hélices d’avion) que de matériel tels que verrous, vis, écrous en fer. En 1942, le chemin de fer sera prolongé jusqu’au mille 43, soit le « Creek à John » (entre le 3560 et 3986 ch. Du lac Gagnon ouest). On continuera le chemin de fer en 1943, du mille 43 jusqu’au mille 47. Une branche du chemin de fer se rendra aux abords du lac Long jusqu’à la plage de la Grande-Baie. On y construira le camp 15, soit un ensemble de camps de bûcherons connus sous le nom de « camps des Allemands ». À l’automne 1943, sur ordre du gouvernement, de 40 à 50 prisonniers allemands y furent transférés. La majorité étaient réellement des prisonniers, à l’exception de sept ou huit qui avaient été capturés et qui provenaient des forces armées. Comme la main-d’œuvre se faisait rare, ces prisonniers travaillèrent à la construction du ch. de fer et dans la forêt comme bûcherons allemands. Bien nourris, et sous la surveillance de bienveillants gardiens employés par la Singer, à l’exception du gardien Landriault, ex-gardien de la prison de Bordeaux, peu d’entre eux furent tentés de fuir. À la fin de la guerre, certains décidèrent de rester au Canada.
Les camps du 15 furent progressivement abandonnés par la suite. Vers 1958, les toits s’étant effondrés, mon grand-père eut l’autorisation de la Singer de prendre les billots des murs pour construire son chalet. Comme la route n’existait pas encore, ils furent flottés et remorqués jusqu’à leur lieu de destination. Je faisais partie du voyage! Malheureusement, une dizaine d’années plus tard, le chalet disparut en fumée!
En 1947, la ligne du chemin de fer sera allongée jusqu’au sud du lac Ernest et par la suite se rendra au lac Fascinant où un important camp forestier fut érigé, le camp 27. Une immense cour de triage s’étendait sur près d’un kilomètre. Les billots, empilés jusqu’à 6 mètres de haut, s’étendaient à perte de vue. Impressionnant!
Les « chalets du Lac Long
Vers 1938, un autre événement allait donner un élan touristique au lac Long. Jo Aubry acheta de Mme Cléroux plusieurs lots en bordure du lac (44 à 48 rang VI). Il revendit sa part à ses trois frères François, Ernest et Gérard. Au fil des années, François demeurera seul propriétaire jusqu’à sa mort en 1998. À l’aide d’un architecte paysager, il aménageât le terrain de façon à pouvoir construire une vingtaine de chalets d’été, un bâtiment servant « d’office », un court de tennis pouvant accueillir des championnats provinciaux, des aires de jeux multiples, une piste de danse, un dépanneur et même un four à pain pour pouvoir servir la clientèle! On ne peut imaginer, sans avoir vu les photos de l’époque, à quel point était l’aménagement. Une arche d’entrée majestueuse bornée de haies d’épinettes taillées et qui se prolongeaient pour chaque chemin d’accès aux chalets, des épinettes taillées en forme de cônes, un plongeon, un « boat house », des canots d’écorce à louer, une quantité impressionnante de chaloupes verchères numérotées, etc. Bref un ensemble digne d’un grand centre de plein air et connu sous le nom de « chalets du lac Long »! Bien sûr, il faut se rappeler qu’à l’époque, le territoire longeant la route, de Duhamel jusqu’aux Aubry, était déjà défriché et cultivé. Pour ceux qui sont observateurs, vous n’avez qu’à remarquer la grosseur des arbres.
Évidemment, leur clientèle venait de l’extérieur, surtout pour la pêche et la chasse. Beaucoup d’Américains. C’était l’âge d’or de ces activités! On y venait même en avion. Plusieurs personnes de Duhamel servirent alors de guide, dont Aurèle Nault, personnage coloré, et Hyacinthe Canard Blanc, ami autochtone de François et habile fabricant de canot d’écorce.
Chaque année, s’y déroulait une importante course de canots qui rassemblait tous les gens du village et des alentours. C’était à qui remporterait le championnat provincial! On y accueillait aussi des écoles et des groupes de scouts. Bref, c’était « la place »!
Les clubs des Américains
Vers 1930, plusieurs clubs privés contrôlaient déjà d’immenses territoires, en vertu d’une loi de 1895 du gouvernement du Québec. Ils s’étaient vu concéder le droit exclusif de chasse et de pêche, souvent au détriment des habitants du territoire. Leurs membres provenaient majoritairement de Montréal mais beaucoup aussi des États-Unis. Le lac Gagnon n’a pas été épargné. Le territoire à l’ouest du lac et la partie nord du lac Gagnon était contrôlé par le Club Bourbonnais. Le côté nord-est appartenait au club Chapleau qui contrôlait 22 lacs. Le territoire situé au sud était sous la gouverne du Club des Douze, incluant le lac Preston. Jusque vers 1960, un bateau ne pouvait aller au nord du lac sans se faire intercepter par le gardien du Club Bourbonnais, qui habitait le grand chalet du club. La ligne de démarcation se situait un peu au nord (100m) du quai public. On peut encore y voir sous l’eau les roches qui constituaient la base d’un quai. Interdiction de circuler dans cette partie du lac si vous aviez des agrès de pêche dans votre embarcation!
Les lacs environnants subissaient le même sort, que ce soit au lac Ernest, du Sourd ou Preston, pour ne nommer que ceux-là. Sur chacun de ces grand lacs se dressait un grand chalet pouvant accueillir de 10 à 20 personnes. Un chalet séparé était attitré au gardien du club. Près du chalet principal se dressait une « glacière » ou cabane à glace, qu’on avait soigneusement garni de gros blocs de glace durant l’hiver et qu’on recouvrait de brins de scie. La glace se conservait tout l’été. C’était le rôle du gardien de voir à ce qu’il ne manque rien. Plusieurs villageois ont travaillé pour ces clubs. Comme gardien, comme guide, et aussi comme cuisinier. Avant l’arrivée du rail, le lac Du Sourd et Ernest n’étaient accessibles que par un chemin de charrette à cheval. Toute une expédition!
Mais vers 1960, le club Bourbonnais, sentant venir l’ouverture du lac à la villégiature, lâcha prise et quitta le lac, abandonnant son immense chalet. Le lac redevenait accessible à tous. Aussi, en 1960-61, les arpenteurs engagés par Québec cadastrèrent tout le lac. Partant de chez Aubry en « freighter », les équipes d’arpenteurs et des employés d’été, dont je fis partie, se rendaient à un point de départ prédéterminé. Le travail consistait à dégager la ligne de visée de l’arpenteur à la hache ou à la scie et d’en mesurer la distance avec une « chaine ». Ce fut mon premier emploi.
Et voilà, la boucle est bouclée! Les villégiateurs arrivent! La suite de la chronique vous appartient. Si vous avez des anecdotes, faits cocasses, souvenirs, photos ou autres à raconter, faites-les parvenir à info@aplg.ca . On en fera peut-être une 4e chronique si le nombre est suffisant. À vous et à nous de continuer à protéger le lac. Comme moi et ceux qui ont connu le lac avant 1960, on conserve la nostalgie de cette époque. Que ferons-nous de ce magnifique lac Gagnon ou Long. La suite nous appartient encore. Pour un certain temps!